La vie après le défi paléo

La vie après le défi paléo 30 jours : qu’est-ce que je fais maintenant ?

La meilleure façon de voir si l’alimentation paléo peut vous convenir est de faire un grand plongeon dans le paléo pour un mois entier. Si vous n’êtes pas certains de ce qu’est le paléo, cliquez ici pour voir la liste d’aliments à manger ou à éliminer.

Pour certains, une approche plus douce avec des substitutions graduelles peut également fonctionner. Par exemple, vous pouvez commencer par remplacer le sandwich du midi par une grosse salade avec une source de protéine animale et pleins de bons gras provenant d’avocat et d’huile d’olive extra-vierge. Puis, vous pouvez prendre l’habitude de manger des oeufs pour déjeuner au lieu de vos céréales à petit déjeuner ou tranches de pain habituelles.

Peu importe l’approche que vous préférez utiliser, je recommande d’essayer de manger 100 % paléo pour 30 jours complets pour bien évaluer comment votre corps y réagit. 

Mais que faire une fois les 30 jours écoulés ?

Vous avez réussi votre défi paléo 30 jours ?

Ça n’a pas été facile, mais vous avez dit adieu au pain, aux croissants, à la pizza, au fromage, au sucre et aux desserts le mois dernier. Que faire maintenant ?

C’est maintenant le meilleur moment pour faire
une évaluation de votre alimentation et de votre état de santé.

C’est le temps de faire une évaluation !

La plupart des gens (surtout des femmes d’après mon expérience ! 😉 ) évalue le succès d’un régime en sautant sur la balance (le pèse-personne) pour voir si elles ont perdu du poids. Bien que plusieurs puissent voir une différence drastique dès le premier mois, il ne faut pas se décourager si ce n’est pas le cas (lire cet article sur le paléo pour la perte de poids).

Premièrement, la balance est un bien pauvre indicateur des bienfaits que peut vous apporter le paléo. La balance indique votre poids total sans prendre en considération les proportions de ce poids qui correspondent à de l’eau, du muscle ou des os. Je préfère que vous jetiez la balance par votre fenêtre pour cette raison, surtout que le chiffre qu’elle indique peut bien souvent jouer négativement avec notre santé mentale et estime de soi.

Je suggère plutôt de comparer votre apparence physique, si c’est un facteur important pour vous, en comparant une photo de vous avant et après le défi paléo 30 jours. Ou en comparant l’effet sur vous de certains vêtements avant le défi et maintenant.

Mesurer sa circonférence de taille, de hanches, de cuisses, de poitrine et de bras est une autre façon de mieux évaluer l’effet du paléo sur notre composition corporelle.

Hé oui, beaucoup de gens peuvent peser exactement le même poids avant et après le défi, mais peuvent avoir un corps plus svelte ou plus musclé en priorisant les aliments paléo et en éliminant les aliments transformés.

La balance ne dit pas tout !

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Ce qui est encore plus important pour moi lorsqu’il est temps d’évaluer l’effet de la diète paléo ne se voit pas à l’œil nu. Je vous recommande de prendre quelques minutes pour réfléchir aux changements que vous avez observés dans le dernier mois au niveau de :

✓ votre énergie,
✓ votre sommeil,
✓ votre humeur,
✓ votre peau,
✓ votre digestion,
✓ votre cognition,
✓ vos fringales,
✓ pour les femmes : vos hormones et syndromes pré-menstruels (SPM),
✓ pour les sportifs : vos performances,
✓ pour les gens atteints d’une maladie : vos symptômes qui y sont associés.

Et puis ?

Y a-t-il des améliorations sur au moins 1 ou 2 de ces points ?

Si c’est le cas, imaginez comment vous pourriez vous sentir
après quelques mois à manger paléo.

Pour la plupart d’entre nous, notre surpoids ou nos autres problèmes de santé ne sont pas apparus du jour au lendemain et ils nous affectent depuis plusieurs semaines, mois et années, voire des décennies !

La nutrition est super importante pour aider le corps à mieux fonctionner, mais un mois ne peut pas toujours corriger tous les problèmes dont nous souffrons depuis des années.

Mais si 30 jours vous permettent de voir une amélioration, c’est signe que ça vaut véritablement la peine de continuer pour continuer à optimiser ses résultats.

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Testez votre tolérance aux aliments non-paléo

Que vous ayez noté des bienfaits ou non durant les 30 derniers jours, l’étape suivante est de la plus haute importance ! Si vous vous sentez mieux que jamais avec le paléo, vous pouvez bien sûr continuer sans problème. Il n’y a aucun risque à continuer à manger ainsi pour le restant de votre vie puisque le paléo n’est pas l’un de ces régimes à la mode, mais plutôt une façon saine, équilibrée et logique de s’alimenter.

Si vous n’êtes pas tout à fait convaincu que le paléo est fait pour vous, faites la petite expérience suivante consistant en la réintroduction graduelle et systématique des aliments non-paléo.

Avertissement :

Ne recommencez pas à manger comme avant
du jour ou lendemain ou vous risquez :

a) de vous sentir très mal,
b) d’avoir gâché le dernier mois en perdant l’opportunité d’en apprendre davantage sur la façon dont différents aliments vous affectent,
c) toutes ces réponses.

Puisque vous avez déjà consacré 30 jours à cette expérience, prenez quelques jours de plus pour tester différents aliments un à un afin d’identifier si vous êtes intolérants à un ou plusieurs d’entre eux. Ce protocole est basé sur le principe de la diète d’élimination.

Tout ce que vous avez à faire est de ne réintroduire qu’un ingrédient à la fois, parmi ceux éliminés durant les 30 derniers jours, à chaque 3-4 jours. Par exemple, vous pouvez commencer par le blé (farine de blé dans du pain, des croissants ou des pâtes) le lundi et en manger pendant 3-4 jours de suite. Puis le jeudi ou vendredi, vous pouvez ensuite tester les produits laitiers (yogourt ou fromage) en en mangeant pendant 3-4 jours de suite, et ainsi de suite avec les autres aliments que vous voulez tester.

De cette façon, il sera facile pour vous de voir si un de ces aliments vous cause des problèmes ou un retour de certains de vos symptômes. Prenez des notes, car il est facile d’oublier.

Si vous croyez être intolérant à un aliment, mieux vaut l’éliminer !

Petite histoire drôle
Un patient : « Docteur, ça me fait mal au cou lorsque j’essaie de me lécher le coude. »
Que dit le docteur ? Quel est son diagnostic ?
Le docteur répond au patient: « Arrêtez simplement de le faire ! »

C’est la même chose avec les aliments qui affectent négativement notre santé. Il suffit de les éviter ! (Je vous ai vu, vous avez essayé de vous lécher le coude, non ?)

Il n’y a pas qu’UN seul régime paléo

Il est aussi important de se rappeler qu’il n’y a pas
qu’UN seul régime paléo, il y en a des douzaines de versions.

Contrairement à tous les autres régimes qui vous disent quoi manger et en quelles quantités de façon très précise tout en vous promettant des résultats génériques, le paléo est plutôt un canevas de base.

Pensez à nos ancêtres chasseurs-cueilleurs vivant dans l’Arctique qui mangeaient principalement des poissons et autres animaux marins ! Et à ceux vivant dans les zones plus tropicales où les fruits et autres produits végétaux abondent. Et que dire des tribus comme les Massaï vivant dans des zones désertiques d’Afrique qui ont appris à se nourrir du sang et du laitage de leurs vaches (sans les tuer).

Les types d’aliments faisant partie de l’assiette de ces différentes tribus varient en fonction de leur situation géographique et de la saison. Les proportions des différents macronutriments, c’est-à-dire de glucides, lipides et protéines, variaient également largement.

D’une alimentation très riche en gras avec une absence presque totale de glucides dans le cas des Inuits par exemple à une alimentation comprenant plus de la moitié de ses calories sous forme de glucides et une plus petite quantité de lipides autour de l’équateur.

Mais le point commun entre toutes ces différentes tribus est
qu’elles basent leur alimentation sur des aliments de base
qu’elles se sont procuré directement du supermarché de Mère Nature.

Aucun aliment transformé. Aucun ingrédient difficile à prononcer.

Aucun emballage. Aucune liste d’ingrédient ou de tableur de valeur nutritive.

Créez votre propre version de l’alimentation paléo

Le but principal du défi paléo 30 jours est de vous aider à en apprendre davantage sur la façon dont différents aliments affectent votre corps, que ce soit positivement ou négativement.

Puisqu’il y a tant de versions de l’alimentation paléo, il est rare que votre premier essai réponde parfaitement à vos besoins. Dans les semaines et mois suivant votre premier défi paléo 30 jours, vous pouvez expérimenter avec d’autres variations.

Peut-être qu’une version plus riche en glucide est plus faible en lipide vous conviendrait mieux ?

Ou une avec une teneur réduite en FODMAP ?

Ou une sans noix, sans œuf et sans solanacée (comme il est souvent préférable pour les gens atteints d’une maladie auto-immune) ?

Le plus vous vous rapprocherez de l’alimentation idéale POUR VOUS,
le plus vous vous sentirez  bien et le plus il deviendra facile de manger paléo.

Continuez d’expérimenter. Votre santé
et votre bien-être en valent la peine ! 🙂

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Aglaée Jacob, MS, RD [radicata nutrition]

Aglaée Jacob, MS, RD [radicata nutrition]

Aglaée Jacob, MS, RD est une diététicienne et nutritionniste. Pionnière du mouvement paléo au Québec et auteure de 3 livres incluant Je me mets au Paléo. Elle a utilisé l'alimentation paléo pour se guérir de problèmes digestifs et hormonaux incluant le syndrome des ovaires polykystiques. Elle s'intéresse aussi beaucoup à la croissance personnelle et la spiritualité. Sa mission est d'aider les gens à se sentir alimentés à tous les niveaux : corps + tête + coeur + âme.

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